Arnaques à la location

Avec Internet, les arnaques à la location se multiplient de plus en plus. Malgré certains dispositifs mis en place par les pouvoirs publics ou encore par les plateformes d’annonces en ligne elles-mêmes, de nombreux prétendants à la location sont encore victimes de ces arnaques.

Voici comment les repérer et les éviter et comment réagir si vous faites partie des malheureuses victimes d’arnaque à la location.


Ecouter l’article : Arnaques à la location : comment les repérer et les éviter ?

Qu’est-ce qu’une arnaque à la location ?

Avant d’identifier les comportements et les agissements de cybercriminels en immobilier et autres usurpateurs d’identité, il est essentiel de comprendre ce qu’est une arnaque à la location.

La plupart du temps, l’arnaque consiste à pousser un futur locataire à envoyer une somme d’argent. Celle-ci correspondrait au dépôt de garantie ou au loyer.

Souvent, l’arnaque est une fausse-annonce qui met en lumière un bien qui n’existe pas ou qui n’est plus disponible.

L’arnaqueur se fait alors passer pour le propriétaire en proposant un bien à la location par le biais d’une plateforme d’annonces en ligne.

L’objectif de ce stratagème est de mettre le futur locataire en confiance pour lui soutirer de l’argent.

Les arnaques à la location, immobilières les plus courantes

L’arnaque au mandat cash

C’est aujourd’hui l’arnaque la plus courante.

Son principe est simple : harponner le candidat locataire en lui proposant un bien avec un loyer très attractif, souvent en dessous du prix du marché.

L’annonce immobilière est soignée avec de jolies photos et une description précise et limpide. En théorie, tout semble se passer au mieux jusqu’au moment où vous contactez le soi-disant propriétaire bailleur et qu’il vous renvoie une réponse rapide — peut-être trop rapide — et vous demande d’envoyer des justificatifs.

Il va également vous demander une somme d’argent qui est censée bloquer le bien à la vente à ou la location.

Le « propriétaire » se justifie en prétextant souvent qu’il ne réside pas sur place ou qu’il ne veut pas se déplacer sur place pour rien.

Il va alors demander de l’argent par des plateformes comme NeoSurf, MoneyGram, ou Transcash par exemple.

Une fois l’argent reçu, l’escroc disparaît sans laisser aucune trace.

L’arnaque par une personne non propriétaire de la location

Une autre arnaque en vogue est celle de louer un bien comme sur une plateforme telle qu’Airbnb et réaliser de fausses visites immobilières en vue de mettre le futur locataire en confiance.

Au terme de la visite, l’arnaqueur propose de signer un contrat de location. Il demande le versement qui correspondrait au dépôt de garantie et au 1er loyer.

Pour vous prémunir de ce genre d’action, nous vous recommandons de demander une copie de la taxe foncière au propriétaire pour vous assurer de sa bonne foi. Et surtout, ne versez jamais d’argent avant la remise des clés, pas même un acompte.

L’arnaque à l’usurpation d’identité

L’arnaqueur se fait passer pour un propriétaire en usurpant son identité.

Cette arnaque s’adresse souvent à l’attention des étudiants qui ont un grand de besoin de logement poursuivre leurs études. Ils posent alors une annonce alléchante et demande à la future victime d’envoyer des justificatifs d’identité et des factures.

L’objectif est de réutiliser ces documents par la suite pour ouvrir des comptes bancaires en ligne et au nom de la victime.

Il est recommandé de fournir les documents uniquement au terme de la visite si celle-ci s’avère concluante et en main propre.

Si l’envoi ne peut se faire que par mail, inscrivez la date et l’objet de la transaction sur le document envoyé.

D’autres arnaques immobilières existent également comme :

  • Le site Web miroir : c’est un faux site immobilier qui mêle de vraies annonces avec de fausses annonces immobilières. Il faut alors regarder l’URL du site et le nom de domaine pour vous assurer qu’il n’y a pas quelque chose de louche.
  • Le propriétaire réside à l’étranger : si le propriétaire bailleur vous dit qu’il est expatrié ou qu’il ne peut se déplacer pour la visite avant la signature du contrat de location, il est probablement temps de fuir.

Arnaque au mail frauduleux et compte mail piraté

Une arnaque se développe de plus en plus et concerne le piratage informatique de l’adresse email du bailleur.

Concrètement, ce dernier se fait pirater son mail et les hackers peuvent ainsi surveiller les communications afin de repérer des opportunités.

En utilisant le mail à la place du bailleur, le pirate contacte les locataires au moment du paiement de leur loyer et leur communiquent un nouveau RIB qu’ils doivent prendre en compte pour le paiement des loyers et des charges.

Les locataires, en voyant l’adresse du bailleur, ne se doutent de rien et paient le loyer… à un pirate.

Cette technique de se faire passer par le bailleur pour ne pas éveiller les soupçons est tout simplement du phishing ou hameçonnage.

Si l’on vous demande par mail de mettre à jour vos coordonnées bancaires, votre mot de passe sous prétexte d’un changement de raison sociale ou d’un nouveau RIB, vous faites alors face à du piratage.

Faites attention aux éventuelles d’orthographe et aux fautes de syntaxe et attardez-vous sur l’adresse du destinataire.

En cas de doute, contactez directement le bailleur par téléphone pour vous assurer du bon destinataire.

Comment sécuriser son compte Rentila ?

  • Bien sécuriser l’accès à sa boite mail : un pré-requis important !
  • Utiliser un mot de passe long et fort (avec caractères spéciaux, chiffres, lettres et majuscules).
  • Mettre en place l’authentification à deux facteurs sur votre compte Rentila.
  • Surveiller les mails automatiques de connexion envoyés par Rentila.
Vous avez détecté un e-mail suspect ?

  • N’y répondez pas,
  • N’ouvrez ni les pièces jointes, ni les liens,
  • Utilisez la fonctionnalité dédiée de votre boîte mail pour le signaler

Quels motifs pour mettre la puce à l’oreille ?

  • Un prix de vente ou un loyer trop séduisant par rapport au marché immobilier local ;
  • Une adresse de bien non communiquée ou non renseignée après demande ;
  • De fausses coordonnées téléphoniques ;
  • Une demande d’argent avant visite du bien et signature.
  • Une demande de renseignements personnels : carte d’identité, coordonnées bancaires, bulletins de salaire, factures, justificatifs de domicile.
  • Le propriétaire réside à l’étranger.

Comment éviter les arnaques à la location ?

Si vous résidez dans une ville moyenne voire une petite ville, il y a peu de risque que ce risque d’arnaques immobilières se produise, car la transaction paraitrait immédiatement suspecte.

Mais pour vous éviter ce genre de traquenards, voici quelques recommandations utiles :

  • Le prix : s’il semble trop faible, c’est qu’il y a probablement un problème quelque part.
  • La visite du bien est impossible : même si on cherche à vous convaincre que les photos sont représentatives du bien, il est important de pouvoir aller sur les lieux pour découvrir le bien.
  • On vous demande une somme d’argent dans un délai très rapide.
  • On vous demande de payer via un moyen de paiement alternatif ou peu habituel : mandat cash, paiement en bitcoins, etc.
  • On vous demande des justificatifs avant la visite du bien.
  • Le propriétaire ne souhaite pas communiquer par téléphone ou ses messages ont une mauvaise orthographe ou une syntaxe déplorable.

Vous pouvez en revanche, agir en amont pour vous assurer du bien-fondé du propriétaire-bailleur :

  • En entrant l’identité du propriétaire sur Google ;
  • En tapant son nom sur les réseaux sociaux et voir les commentaires ;
  • En utilisant les annuaires Web spécialisés pour vous assurer des coordonnées ;
  • En vous assurant que l’agence immobilière est bien enregistrée à la Chambre du Commerce (aller sur le site societe.com).
  • En lisant les mentions légales du site Web de l’agence immobilière.
  • En localisant vous-même le bien grâce à GoogleMaps.
  • En téléphonant au propriétaire : l’intonation permet déjà d’avoir une première opinion.
  • En étant attentif à la mise en page des mails, aux fautes d’orthographe.

Que faire si vous avez été victime d’une arnaque ?

Quand un site Web vous semble douteux, il est possible de le signaler par le biais de ce lien. Vous devez alors indiquer le motif de votre signalement comme un prix d’annonce très faible, une demande de transfert d’argent, l’envoi d’informations personnelles, etc.

Si vous êtes victime d’une arnaque immobilière, contactez directement la gendarmerie ou le commissariat de police de votre commune et portez plainte. Cela vous protège d’une éventuelle usurpation d’identité.

Vous pouvez aussi en informer Info escroqueries (0 805 805 817, appel gratuit) ou déposer une plainte en ligne.

Arnaques à la location : Ce qu’il faut retenir

  • Identifier les différents types d’arnaques immobilières : mandat cash, usurpation d’identité du propriétaire, location par une tierce personne, etc.
  • Repérer les éléments frauduleux potentiels.
  • Connaître les moyens de se prémunir des arnaques immobilières.
  • Savoir qui prévenir si vous êtes victime d’arnaque.

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