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Conseils

Gérez vos biens locatifs en toute simplicité et en toute confiance

Le logiciel de gestion locative intuitif et performant, plébiscité par des milliers de bailleurs en France et en Europe.

Inscription gratuite
  • Table des matières
  • Qu’est-ce que la gestion locative ?
  • Investir dans l’immobilier locatif.
  • Fixer le loyer et les charges locatives
  • Fixer le loyer
  • Fixer les charges locatives
  • Trouver un locataire
  • La recherche de locataire
  • Vérifier le dossier du locataire
  • La signature du bail
  • Le contrat de location
  • L’état des lieux
  • Le dépôt de garantie
  • La caution (garant)
  • Les assurances obligatoires et complémentaires
  • Pendant la location
  • La quittance de loyer
  • La révision du loyer
  • La régularisation des charges
  • Les travaux d’entretien et d’amélioration
  • La relation avec le locataire
  • La fin du bail
  • Le congé donné par le propriétaire
  • Le congé donné par le locataire
  • Récupération de l’adresse de départ
  • L’état des lieux de sortie
  • La régularisation finale des charges
  • La restitution du dépôt de garantie
  • Les démarches administratives
  • En cas de litige
  • Les étapes en cas de litige avec le locataire

Guide de la gestion locative pour particulier bailleur

Logements vacants : quel impact sur le marché locatif ?

La gestion locative constitue l’un des leviers essentiels de la rentabilité d’un investissement immobilier. Si de nombreux bailleurs choisissent de confier cette mission à un professionnel, une part croissante d’investisseurs privilégient désormais une gestion autonome, motivés par le souci de conserver la maîtrise de leur bien et d’optimiser leur rendement. Les frais liés à la gestion déléguée — souvent 7 à 8 % du loyer annuel, sans compter les coûts liés aux changements de locataires — peuvent en effet peser lourdement sur les revenus locatifs. Gérer seul son patrimoine nécessite rigueur et méthode, mais offre une marge de rentabilité plus élevée. Ce guide proposé par Rentila vise à accompagner les propriétaires dans cette démarche, en leur apportant les clés pratiques, juridiques et techniques pour une gestion efficace, éclairée et durable de leurs biens immobiliers.

Qu’est-ce que la gestion locative ?

La gestion locative désigne l’ensemble des démarches administratives, juridiques, techniques et financières liées à la mise en location d’un bien immobilier, qu’il s’agisse d’un appartement ou d’une maison. Elle peut être assurée directement par le propriétaire bailleur ou déléguée à un professionnel de l’immobilier. Cette activité, souvent plus dense qu’il n’y paraît, recouvre une grande variété de tâches, qui jalonnent toutes les étapes de la vie d’une location.

Parmi les principales missions, on retrouve :

  • la rédaction et la diffusion de l’annonce du bien sur les plateformes immobilières ;
  • la gestion des candidatures et la sélection rigoureuse du locataire, incluant la vérification des garanties financières ;
  • la rédaction du contrat de bail et la constitution du dossier locatif ;
  • la réalisation de l’état des lieux d’entrée et la remise des clés ;
  • l’encaissement mensuel des loyers, l’émission des quittances, la régularisation des charges ;
  • le suivi des éventuels impayés et les démarches de recouvrement ;
  • la coordination des travaux d’entretien ou de rénovation ;
  • la gestion des relations locatives et des éventuels litiges ;
  • et enfin, l’organisation de l’état des lieux de sortie.

À ces tâches opérationnelles s’ajoute une dimension administrative et fiscale non négligeable : gestion documentaire, suivi comptable, déclarations fiscales… Autant d’éléments qui exigent rigueur, disponibilité et une bonne compréhension des règles en vigueur. Certains régimes fiscaux, comme le statut de LMNP au réel, impliquent des calculs complexes, notamment en matière d’amortissement. D’où l’importance, pour un bailleur qui choisit de gérer seul, de s’outiller correctement et de s’informer en continu.

L’investissement

Investir dans l’immobilier locatif.

L’immobilier demeure un pilier de l’investissement patrimonial, prisé pour sa stabilité et sa capacité à générer des revenus réguliers sur le long terme. Mais se lancer dans l’investissement locatif exige rigueur, méthode et une bonne connaissance du marché. Pour garantir la rentabilité de son projet, il convient d’adopter une stratégie claire et de poser les bonnes fondations dès le départ.

La première étape consiste à définir précisément vos objectifs : souhaitez-vous générer un complément de revenu ? Préparer votre retraite ? Constituer un patrimoine transmissible ? Ces intentions orienteront vos choix en matière de type de bien, d’emplacement et de mode de gestion.

Le choix du bien est ensuite déterminant. Il doit s’appuyer à la fois sur votre budget et sur la réalité de la demande locative locale. Un studio en centre-ville conviendra parfaitement à un étudiant ou à un jeune actif, tandis qu’une maison en périphérie répondra mieux aux besoins d’une famille. L’emplacement reste un critère décisif : proximité des transports, des écoles, des commerces et dynamisme du quartier sont autant de facteurs qui influencent la valeur locative d’un bien.

Il ne faut pas non plus négliger les alternatives à l’habitat classique. Parkings, bureaux ou locaux commerciaux peuvent constituer des investissements rentables, avec des contraintes différentes, mais aussi des rendements potentiellement plus élevés. Diversifier ses actifs immobiliers permet de limiter les risques et de mieux lisser les cycles du marché.

Enfin, la maîtrise du cadre légal et fiscal est indispensable. Connaître les droits et obligations du bailleur, anticiper les règles en matière de fiscalité ou de défiscalisation (LMNP, Pinel, etc.), et suivre l’évolution des réglementations permettent d’éviter les écueils et d’optimiser la rentabilité.

L’investissement locatif, pour être réussi, doit rester un acte rationnel. Il importe de ne pas se laisser guider par l’affect, mais par une analyse objective des données financières, juridiques et patrimoniales.

Articles utiles :
  1. L’essentiel à savoir sur l’investissement locatif
  2. Quels sont les investissements immobiliers les plus rentables ?
  3. Quelles sont les 10 étapes d’un achat immobilier ?
  4. 10 points pour réussir un investissement locatif
  5. Quels sont les frais cachés quand on est propriétaire bailleur ?
  6. Quel statut juridique choisir pour investir dans l’immobilier ?

Le loyer

Fixer le loyer et les charges locatives

Fixer le loyer

Déterminer le montant du loyer est une étape stratégique dans la gestion locative. Il ne s’agit pas uniquement de couvrir ses charges : un loyer bien calibré doit permettre de concilier équilibre financier et attractivité sur le marché locatif.

Idéalement, le loyer devrait couvrir l’ensemble des dépenses liées au bien — remboursement du prêt, charges, impôts — de manière à tendre vers un autofinancement. Toutefois, il est essentiel de trouver le juste équilibre. Un loyer trop élevé risque de freiner les candidatures et d’allonger les périodes de vacance. À l’inverse, un loyer modéré favorise une occupation durable et limite les rotations de locataires, ce qui contribue à une rentabilité plus stable.

Pour évaluer le loyer, il est conseillé de réaliser une étude comparative dans le voisinage. Les plateformes d’annonces immobilières, les observatoires des loyers, ainsi que les indices de référence publiés par l’INSEE peuvent servir de points de repère.

Les propriétaires doivent également tenir compte des réglementations en vigueur. Dans les zones tendues, la loi Alur encadre les loyers en imposant un plafond basé sur un loyer médian de référence, fixé par agglomération. De plus, si le logement est soumis à un dispositif de défiscalisation ou s’il est déjà loué, la liberté de fixation du loyer peut être limitée.

Choisir le bon loyer, c’est avant tout décider de la manière dont on souhaite louer et gérer son bien — entre rendement maximal et gestion pérenne.

Fixer les charges locatives

Estimer les charges locatives permet de garantir une gestion transparente et équilibrée entre bailleur et locataire. Ces charges couvrent des dépenses courantes liées à l’usage du logement, dont certaines peuvent être récupérées auprès du locataire.

Dans le cas d’une maison individuelle, les charges sont souvent prises en charge directement par le locataire : eau, électricité, entretien du jardin ou du chauffage. Le propriétaire peut se baser sur les factures de l’année précédente pour estimer une provision réaliste.

En copropriété, les charges sont réparties par le syndic, qui établit un budget prévisionnel. Celui-ci inclut l’entretien des parties communes, des équipements collectifs (ascenseur, chauffage), les espaces verts, ou encore les petites réparations. Les charges récupérables dépendent notamment de la surface du logement ou de son étage. Le propriétaire reçoit une estimation annuelle, généralement à régler de façon trimestrielle.

Certaines taxes — comme la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ou la taxe de balayage — sont également récupérables auprès du locataire, même si elles sont initialement acquittées par le propriétaire.

Il est important de bien distinguer les charges récupérables de celles qui incombent au bailleur. Cette distinction figure dans l’arrêté des comptes transmis par le syndic. En pratique, la provision mensuelle demandée au locataire est calculée à partir des charges récupérables de l’année précédente, souvent estimées à environ 75 % du total facturé par le syndic, puis divisées par douze.

Une estimation rigoureuse permet d’instaurer une relation locative sereine, fondée sur la transparence et l’équité.

Articles utiles :
  1. Comment fixer le bon montant du loyer ?
  2. Comment calculer la révision de loyer ?
  3. Comment garantir ses loyers ?
  4. Comment fixer les provisions sur charges ?
  5. Charges locatives au forfait ou réelles ?
  6. La liste des charges récupérables auprès du locataire
  7. Comment régulariser les charges locatives ?

Le locataire

Trouver un locataire

La recherche de locataire

Pour louer efficacement votre bien, plusieurs méthodes s’offrent à vous, chacune présentant ses avantages et ses limites. Le choix dépendra de votre temps disponible, de votre budget et du type de bien à proposer.

Les plateformes de petites annonces telles que LeBonCoin, SeLoger, PAP ou Airbnb offrent une forte visibilité, mais attirent aussi un volume élevé de candidatures, parfois peu qualifiées. Le dépôt d’annonce peut être gratuit ou payant selon la plateforme, et demande souvent de répéter les mêmes informations à de nombreux interlocuteurs.

Les réseaux sociaux représentent une approche plus directe et virale. Facebook Marketplace, les groupes locaux ou même des vidéos sur YouTube peuvent accroître la visibilité du bien, notamment pour les logements de standing. Cela demande toutefois une certaine maîtrise des codes numériques.

Le bouche-à-oreille, souvent sous-estimé, reste un canal fiable, notamment si votre entourage connaît des personnes en recherche active. Il offre l’avantage de la proximité, mais peut aussi générer des tensions en cas de litige ultérieur.

Les agences immobilières prennent en charge l’ensemble du processus de mise en location. C’est la solution la plus confortable pour le propriétaire, mais aussi la plus coûteuse. Il convient de bien choisir l’agence et de définir le type de mandat (simple ou exclusif) en fonction de votre niveau d’implication souhaité.

Au final, chaque méthode a ses spécificités. L’important est de trouver le bon équilibre entre coût, efficacité et simplicité, pour attirer un locataire sérieux et adapté à votre bien.

Vérifier le dossier du locataire

Une fois les candidatures reçues, l’étude du dossier est une étape clé pour sécuriser votre location. L’objectif est de s’assurer de la solvabilité du futur locataire tout en évaluant la stabilité de sa situation.

En règle générale, il est recommandé que le loyer ne dépasse pas 25 à 33 % des revenus nets du locataire ou de sa caution solidaire. Au-delà de cette fourchette, il convient d’évaluer le restant à vivre, c’est-à-dire la part des revenus restant après paiement du loyer et des charges. Cette donnée est particulièrement importante pour les profils à revenus modestes.

Outre les salaires, d’autres ressources peuvent être prises en compte : allocations familiales, aides au logement (APL), pensions alimentaires, etc. Pour les travailleurs indépendants ou professions libérales, il est recommandé d’examiner les avis d’imposition sur plusieurs années, afin d’apprécier la régularité des revenus.

Il est également utile de demander :

  • les trois dernières fiches de paie ou attestations de revenus ;
  • les dernières quittances de loyer ;
  • des factures récentes (électricité, téléphone) ;
  • le dernier avis d’imposition ;
  • les coordonnées de l’ancien propriétaire et de l’employeur ;
  • si nécessaire, les justificatifs de revenus de la caution ;
  • et pour les locataires non résidents, une caution bancaire équivalente à un an de loyer.

Il est important de rester vigilant face aux documents falsifiés ou incohérents. Une vérification approfondie peut inclure un appel à l’ancien bailleur ou l’utilisation d’outils numériques.

Par exemple, le site officiel des impôts permet de vérifier l’authenticité d’un avis d’imposition, et la plateforme publique DossierFacile.fr aide les locataires à constituer un dossier complet et standardisé. Ces services sont de précieux alliés pour choisir le bon locataire et éviter les mauvaises surprises.

Articles utiles :
  1. Comment trouver un locataire ?
  2. Comment rédiger une annonce immobilière attractive pour louer votre bien ?
  3. Comment choisir le bon locataire et vérifier son dossier ?
  4. Comment éviter les locataires mauvais payeurs ?

La location

La signature du bail

Le contrat de location

Le contrat de location formalise l’accord entre le propriétaire et le locataire pour la mise à disposition d’un bien immobilier. Plusieurs types de baux existent, selon la nature du bien et de la location : logement vide, meublé, saisonnier, bail mobilité, professionnel ou commercial.

Depuis plusieurs années, la législation a renforcé l’encadrement des baux locatifs, notamment avec les lois Alur (2014), Élan (2018) et Climat et Résilience (2021). Ces textes ont introduit un contrat type pour les logements à usage d’habitation, encadré les loyers en zones tendues, créé le bail mobilité pour les locations de courte durée, facilité la dématérialisation des baux, et restreint la location des passoires thermiques.

Éléments clés à intégrer dans le bail :

  • Mentions obligatoires : identité des parties, description du bien, montant du loyer et des charges, durée du bail, conditions de révision, dépôt de garantie, etc.
  • Clauses interdites : sont prohibées les clauses abusives comme l’imposition d’un assureur, l’interdiction d’héberger un tiers, ou l’obligation de prélèvement automatique.
  • Durée : pour un logement vide, la durée est de 3 ans (6 ans si bailleur personne morale), et 1 an pour un meublé (9 mois pour un étudiant). Le renouvellement est tacite sauf résiliation par l’une des parties.
  • Fixation du loyer : libre dans la majorité des cas, mais encadrée dans certaines villes (zones tendues) selon un loyer de référence préfectoral.
  • Charges locatives : les charges récupérables doivent être détaillées et font l’objet d’une régularisation annuelle.
  • Dépôt de garantie : plafonné à 1 mois de loyer hors charges pour un logement vide, et à 2 mois pour un meublé. Non révisable pendant le bail.
  • Documents annexes obligatoires : diagnostics techniques (DPE, amiante, plomb…), état des lieux, attestation d’assurance habitation du locataire, notice informative sur les droits et devoirs de chaque partie.

Le bail doit être établi par écrit, en deux exemplaires minimum, daté et signé par les deux parties. Il peut être rédigé sur papier libre ou via un modèle conforme à la législation en vigueur.

L’état des lieux

L’état des lieux est un document essentiel qui permet de constater l’état du logement à l’entrée et à la sortie du locataire. Il sert de référence pour déterminer d’éventuelles retenues sur le dépôt de garantie en cas de dégradations constatées.

  • À l’entrée : réalisé au moment de la remise des clés, avant l’emménagement du locataire.
  • À la sortie : effectué une fois le logement vidé et les clés restituées.

Pour faciliter la comparaison, il est recommandé d’utiliser le même format de document pour l’entrée et la sortie. L’état des lieux doit être établi par écrit, daté, signé, en autant d’exemplaires que de parties. Il doit être aussi précis que possible : état des murs, sols, équipements, compteurs, etc. Il peut être réalisé par le bailleur, un mandataire, ou un professionnel (agent immobilier, huissier).

Le dépôt de garantie

Le dépôt de garantie — souvent appelé à tort « caution » — est une somme versée par le locataire à la signature du bail, destinée à couvrir d’éventuels manquements : dégradations, impayés de loyers ou charges.

  • Son montant est plafonné à 1 mois de loyer hors charges pour une location vide.
  • Il peut aller jusqu’à 2 mois pour une location meublée (depuis la loi Alur de 2014).
  • Il ne peut être révisé en cours de bail.

Le dépôt doit être restitué dans un délai maximum de 2 mois après la restitution des clés, ou dans un délai réduit à 1 mois si l’état des lieux de sortie est conforme à celui d’entrée.

La caution (garant)

La caution est une garantie facultative mais fréquente, par laquelle un tiers (personne physique ou morale) s’engage à payer le loyer à la place du locataire en cas de défaut de paiement.

Il existe plusieurs formes de caution :

  • Caution simple : le propriétaire doit d’abord poursuivre le locataire avant de se retourner contre le garant.
  • Caution solidaire : le bailleur peut s’adresser directement au garant sans avoir à prouver l’échec des démarches auprès du locataire.

Durée :

  • Déterminée : l’engagement du garant prend fin à la date mentionnée dans l’acte.
  • Indéterminée : le garant est engagé pendant toute la durée du bail, y compris en cas de reconduction tacite.

La caution peut également prendre la forme d’une garantie bancaire (souvent exigée pour les non-résidents), couvrant un montant équivalent à plusieurs mois de loyers.

Les assurances obligatoires et complémentaires

  • Assurance habitation : obligatoire pour le locataire, elle doit être présentée lors de la signature du bail.
  • Assurance propriétaire non occupant (PNO) : fortement recommandée (et obligatoire dans les copropriétés) pour le bailleur, elle couvre les sinistres lorsque le logement est vacant ou en cas de défaut d’assurance du locataire.
  • Assurance loyers impayés (GLI) : facultative mais sécurisante pour le bailleur. Attention, si cette assurance est souscrite, il n’est généralement pas possible de demander une caution solidaire en plus.
Articles utiles :
  1. Bail de location meublée
  2. Bail de location vide
  3. Bail mobilité
  4. Bail civil
  5. Dépôt de garantie
  6. Etat des lieux
  7. Inventaire des meubles
  8. Caution solidaire

Pendant la location

La quittance de loyer

La quittance de loyer est un document justificatif délivré par le bailleur au locataire, attestant du paiement intégral du loyer et des charges. Elle peut être demandée par le locataire à tout moment et doit, selon l’article 21 de la loi du 6 juillet 1989, être remise gratuitement par le propriétaire.

Conservée pendant cinq ans, la quittance peut servir de preuve de paiement ou de justificatif de domicile pour des démarches administratives (CAF, préfecture, banque, etc.). En cas de paiement partiel, le bailleur ne doit pas émettre de quittance complète, mais uniquement un reçu correspondant à la somme versée.

La quittance est distincte de l’avis d’échéance, qui anticipe le paiement à venir. Elle doit comporter les noms et adresses des deux parties, la période concernée, les montants détaillés (loyer et charges), la date d’émission, et être signée par le bailleur. Elle peut être transmise par voie postale ou électronique, sous réserve de l’accord du locataire.

En colocation, une seule quittance est émise pour un bail commun, tandis que des quittances séparées sont prévues pour des baux individuels. Le logiciel Rentila permet d’automatiser l’édition et l’envoi de quittances.

La révision du loyer

Le loyer peut être révisé chaque année à la date d’anniversaire du bail, si une clause le prévoit. Cette révision s’appuie sur un indice de référence publié par l’INSEE, généralement l’IRL (indice de révision des loyers) pour les logements.

La formule de calcul est la suivante :
Nouveau loyer = loyer actuel × (nouvel IRL / IRL de l’année précédente)

L’indice utilisé doit correspondre au trimestre de référence inscrit dans le contrat. Si aucune révision n’est appliquée dans l’année qui suit la date prévue, le bailleur perd le droit de réviser le loyer pour cette période.

La régularisation des charges

Chaque année, le propriétaire doit régulariser les charges locatives, c’est-à-dire comparer les provisions versées par le locataire avec les dépenses réellement engagées. Selon le résultat, un complément peut être demandé, ou un trop-perçu remboursé.

Les charges récupérables sont fixées par le décret du 26 août 1987 et se répartissent en trois grandes catégories :

  • Les services liés à l’usage du logement : chauffage collectif, eau froide, ascenseur, éclairage des parties communes, etc.
  • L’entretien courant et les petites réparations : nettoyage des parties communes, entretien des espaces verts, etc.
  • Les taxes récupérables : taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), taxe de balayage, etc.

Les charges peuvent être payées soit au réel (avec régularisation annuelle), soit au forfait (sans régularisation, mais avec indexation possible). En copropriété, le bailleur s’appuie sur l’état des dépenses fourni par le syndic, l’état de répartition, ainsi que la taxe foncière pour la TEOM.

Si le locataire quitte le logement avant régularisation, le bailleur peut conserver jusqu’à 20 % du dépôt de garantie en attendant la clôture des comptes. Le délai légal pour réclamer un solde de charges est de trois ans. En cas de régularisation tardive, le locataire peut demander un échelonnement du paiement.

Les travaux d’entretien et d’amélioration

Le bailleur est tenu d’assurer l’entretien du logement pendant toute la durée du bail. Cette obligation comprend la réparation des éléments défectueux dus à l’usure normale, ainsi que la remise en état des installations essentielles.

Sont à la charge du propriétaire : le remplacement d’une chaudière vétuste, les réparations du gros œuvre, ou encore les travaux consécutifs à des malfaçons ou à un cas de force majeure. En revanche, les petites réparations et l’entretien courant (joints, filtres, nettoyage) incombent généralement au locataire.

Entretenir régulièrement son bien, c’est éviter des dégradations plus coûteuses à long terme. Un logement bien maintenu attire des locataires de qualité, limite la vacance locative, et préserve la valeur patrimoniale du bien.

La relation avec le locataire

Une gestion locative réussie repose en grande partie sur la qualité de la relation entre bailleur et locataire. Même si le lien est avant tout contractuel, il gagne à être humain, respectueux et transparent.

Dès l’entrée dans les lieux, un logement propre et bien présenté donne le ton. Un guide d’utilisation, un mot de bienvenue ou une petite attention renforcent la relation de confiance. Définir clairement les règles dès le départ, rester joignable, et répondre rapidement aux demandes ou aux incidents contribue à une bonne entente.

De son côté, le locataire doit respecter le contrat : payer son loyer à temps, entretenir le logement, prévenir le propriétaire en cas de problème, et respecter les lieux comme un bon père de famille.

Une communication fluide et une attitude constructive de part et d’autre favorisent une relation durable et sereine, qui profite autant au bailleur qu’au locataire.

Articles utiles :
  1. Comment gérer seul une location immobilière ?
  2. Comment faire une quittance de loyer ?
  3. Comment régulariser les charges locatives ?
  4. Comment calculer la révision de loyer ?
  5. Quels sont les travaux autorisés dans un logement loué ?
  6. Pourquoi il faut entretenir votre bien en tant que propriétaire bailleur ?
  7. Comment créer une bonne relation entre locataire et propriétaire bailleur ?

La fin du bail

La fin d’un contrat de location marque une étape importante dans la relation entre bailleur et locataire. Qu’il s’agisse d’un départ volontaire ou d’un congé notifié, cette période implique un certain nombre de démarches encadrées par la loi, qui garantissent une transition claire et conforme aux obligations de chaque partie.

Le congé donné par le propriétaire

Le bailleur peut mettre fin au bail à son échéance uniquement pour l’un des trois motifs prévus par la loi :

  • Reprise du logement pour y habiter ou y loger un proche ;
  • Vente du bien ;
  • Motif légitime et sérieux (impayés, troubles, etc.).

Le congé doit être notifié par lettre recommandée avec accusé de réception ou par acte d’huissier, au moins six mois avant la fin du bail pour une location vide, et trois mois pour une location meublée. L’absence de motif clair ou de respect du délai rend le congé nul et le bail est alors reconduit automatiquement.

Si le logement est occupé par un couple (marié, pacsé ou en concubinage), la notification doit être adressée à chaque occupant. Toutefois, en l’absence d’information sur la situation du couple, l’envoi à un seul occupant est juridiquement valable.

Des protections spécifiques existent, notamment pour les locataires de plus de 70 ans aux ressources modestes (inférieures à 1,5 fois le SMIC annuel) : le propriétaire doit alors proposer une solution de relogement adaptée. Ce dispositif a été renforcé par la loi Alur, limitant la possibilité de reprise ou de vente dans certaines situations.

Le congé donné par le locataire

Le locataire peut, de son côté, donner congé à tout moment, sans justification particulière, en respectant le délai de préavis. Celui-ci est de :

  • Un mois pour une location meublée ;
  • Trois mois pour une location vide (réduit à un mois dans certains cas).

Le préavis peut être réduit à un mois dans les cas suivants : mutation professionnelle, perte ou nouvel emploi, premier emploi, état de santé, bénéficiaire de l’AAH, attribution d’un logement social ou si le logement se situe en zone tendue. Le congé doit être adressé par lettre recommandée avec accusé de réception ou signifié par huissier.

Récupération de l’adresse de départ

Avant le départ du locataire, il est essentiel de récupérer sa nouvelle adresse. Cela permet notamment d’envoyer la régularisation de charges, la restitution du dépôt de garantie ou de prévenir tout litige lié à la taxe d’habitation. Cette étape simple évite bien des complications.

L’état des lieux de sortie

L’état des lieux de sortie est indispensable pour comparer l’état du logement à celui observé à l’entrée. Le locataire doit restituer le logement en bon état, en dehors de l’usure normale. Toute modification ou dégradation non autorisée peut justifier une retenue sur le dépôt de garantie.

Il est conseillé de relever les compteurs (eau, électricité, gaz) et de prendre des photos pour preuve. Utiliser le même modèle que celui de l’entrée facilite la comparaison et renforce l’objectivité du constat.

La régularisation finale des charges

La régularisation des charges doit être effectuée sur la base des dernières données disponibles. Elle permet de vérifier que les provisions versées par le locataire couvrent bien les charges réelles. En cas de solde positif ou négatif, un ajustement devra être fait.

Le bailleur peut conserver jusqu’à 20 % du dépôt de garantie en attendant la régularisation définitive, notamment si les comptes de copropriété ne sont pas encore clôturés.

La restitution du dépôt de garantie

Le dépôt de garantie doit être restitué dans un délai de :

  • 1 mois si l’état des lieux de sortie est conforme à celui d’entrée ;
  • 2 mois en cas de dégradations constatées.

Toute retenue doit être justifiée par des devis ou factures. En cas de litige, le locataire peut saisir la commission départementale de conciliation ou le tribunal judiciaire.

Les démarches administratives

Enfin, il est recommandé de procéder aux formalités de fin de bail : informer les fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, eau), résilier ou transférer les contrats au nom du locataire, et mettre à jour les dossiers auprès des organismes concernés (CAF, syndic, assurance). Ces démarches évitent des frais indus et des responsabilités non désirées après le départ du locataire.

Articles utiles :
  1. Comment récupérer un logement loué ?
  2. Quel préavis pour une location immobilière ?
  3. Remise en état du bien à la fin du bail : qui doit s’en charger ?
  4. Départ ou changement du locataire : Quelles sont les démarches à effectuer ?

Les litiges

En cas de litige

Dans le cadre d’une location vide ou meublée, les litiges entre bailleur et locataire sont relativement fréquents. Ils portent le plus souvent sur l’exécution du bail, l’état du logement, les impayés ou la restitution du dépôt de garantie. Avant toute démarche judiciaire, la conciliation demeure la voie la plus rapide et la moins coûteuse. Elle permet bien souvent d’éviter un recours au tribunal.

Les litiges les plus courants concernent :

  • l’application d’une clause résolutoire (impayés, troubles, défaut d’assurance) ;
  • la modification des conditions du bail en cours de contrat ;
  • la présence de clauses abusives ;
  • une résiliation considérée comme abusive par l’une des parties ;
  • l’état du logement à la sortie (dégradations, réparations imputables ou non au locataire) ;
  • la restitution du dépôt de garantie (montants retenus ou délais de remboursement contestés).

Les étapes en cas de litige avec le locataire

Avant d’envisager toute action judiciaire, il est recommandé d’ouvrir le dialogue. Un échange constructif permet souvent d’identifier l’origine du problème et de trouver une solution, par exemple en proposant un échéancier de paiement en cas de difficultés financières.

Si la résolution amiable échoue, le bailleur peut engager une procédure. Pour la plupart des litiges locatifs, le tribunal judiciaire (ex-tribunal d’instance) du lieu du logement est compétent.

Étape 1 : La mise en demeure

  • Le bailleur envoie une lettre recommandée intimant au locataire de régulariser la situation (loyers impayés, défaut d’assurance, troubles…).
  • Le locataire peut accepter, contester ou ne pas répondre.

Étape 2 : Commandement de payer (huissier)

  • En cas d’impayés persistants, un huissier délivre un commandement de payer visant la clause résolutoire du bail.
  • Le locataire dispose de 2 mois pour régler sa dette ou saisir le juge afin d’obtenir des délais de paiement (jusqu’à 24 mois).
  • Sans régularisation, le bailleur peut saisir le tribunal pour demander la résiliation du bail.

Étape 3 : Commandement de faire

Cette procédure est utilisée pour des manquements autres que l’impayé (ex. absence d’assurance, troubles du voisinage).

  • Un délai d’exécution est fixé. Sans réaction, la clause résolutoire peut jouer et la résiliation du bail être demandée en justice.
  • Le locataire dispose d’un mois pour régulariser, sans possibilité de délai supplémentaire.

Étape 4 : Audience et décision du juge

  • Le tribunal peut accorder des délais de paiement (jusqu’à 24 mois) si le locataire est en mesure de se redresser.
  • Si aucune issue n’est possible, le juge peut prononcer la résiliation du bail et l’expulsion.
  • Le locataire doit alors payer une indemnité d’occupation jusqu’à son départ.

Étape 5 : Commandement de quitter les lieux

  • L’huissier notifie l’obligation de quitter les lieux au locataire et en informe le préfet.
  • Le locataire dispose généralement de 2 mois, délai prolongeable (jusqu’à 36 mois) en fonction de sa situation familiale ou médicale.

Étape 6 : La procédure d’expulsion

Si le locataire refuse de partir, l’expulsion est effectuée par huissier, éventuellement assisté d’un serrurier et des forces de l’ordre.

  • Locataire présent et coopératif : remise des clés, inventaire des meubles, procès-verbal.
  • Locataire présent mais refusant d’ouvrir : procès-verbal de tentative d’expulsion, requête auprès de la police.
  • Locataire absent : intervention avec police et serrurier, changement de serrure, affichage informatif sur la porte.

La trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars) suspend toute expulsion, sauf exceptions prévues par la loi (squats, relogement garanti, décisions de justice particulières).

Articles utiles :
  1. Top 10 des litiges entre locataires et propriétaires ?
  2. Ce qui est interdit au locataire pendant une location
  3. Comment résoudre un litige entre propriétaire et locataire ?
  4. Quelles démarches en cas de loyers impayés et litige avec le locataire ?
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